Help us increase participation in our upcoming conference by donating

to our African Scholar Travel Fund

Call for Papers
Mande Studies Association (MANSA)
10th International Conference
International University of Grand-Bassam, Côte d’Ivoire
August 2-6, 2017
 
 Intersecting Identities:
Coexistence, Conflict and Reconciliation in West Africa and Its Diasporas

Over the last two decades, West Africa has been marked by violent conflicts rooted in the politics of identity. Civil wars in Côte d’Ivoire and Mali immediately followed those in Liberia and Sierra Leone. Briefer combats and coup d’états have occurred in Niger and Burkina Faso, and ongoing violence continues in Nigeria. Smaller acts of violence based on differences grounded in religion, ethnicity, and gender also occur on a regular basis throughout the region, along with a rise in homophobia. Such acts include violence against civilian populations carried out by militant jihadi groups in Mali, Côte d’Ivoire, Burkina- Faso, and Niger. Meanwhile, international capital, neoliberalism, and the return of overseas donors and investors are increasingly shaping dynamics in the region, where France and the United States have been actively consolidating their military interests.

The rhetoric of identity—whether historical, personal, or public—repeatedly frames and justifies such conflicts and interventions. In their aftermath, as states pursue efforts at national reconciliation, and refugees and internally-displaced persons return from exile, the questions that gave birth to these events often remain without response, especially in the realms of peacebuilding, democratization, land tenure, national politics, international justice, and the disarmament, demobilization, and reintegration of former combatants.

This conference asks participants to explore the processes, practices, situations, and ideologies through which peoples and societies distinguish themselves from each other, and how those distinctions sometimes lead to conflict and at other times to alliances and reconciliation.  What contributions toward a peaceful future for the region can academics, opinion leaders, and citizens make in the face of issues of identity?

Empirical, descriptive, and theoretical studies from all disciplines are welcome, including those of practitioners in governmental and nongovernmental organizations. We solicit studies of identity in all its forms and in various realms: agriculture, art, dance, development, diaspora, ecology, economics, ethnicity, film, gender, globalization, health, history, human rights, human settlement patterns, ideology, kinship, labor, land tenure, languages and linguistics, law, literature, marriage, media production, migration, music, philosophy, politics, psychology, reconciliation, religion, ritual, sociology, theology, theater, urbanization, etc.

We invite researchers and practitioners in the arts, humanities, social sciences, development, law, to organize and submit panels or individual papers for consideration.

The languages of the conference are English and French.

Panel submissions:

Each panel should include four presenters and one optional discussant. The panel organizer may chair the panel and serve one other role on the panel: either as presenter or discussant. Individuals may only present one paper but may also organize and chair a panel or serve as discussant on another panel.

Panel proposals should provide the name, organizational affiliation and email address of the organizer/chair, a 750 word maximum abstract of the panel topic, and abstracts of each of the four presentations (500 words each). Each of these presentation abstracts should give the name, organizational affiliation and email address of the presenter(s). If a discussant is selected, that person’s name, organizational affiliation and email address must also be provided.

Paper submissions:

Individuals proposing papers on conference themes must submit a 500-word abstract along with their name, organizational affiliation, and email address.

All panel and paper proposals should be submitted to the Program Committee, mandestudiesassociation@gmail.com,
no later than November 15, 2016.

Suggestions for Structuring Proposals:

For panels, indicate the chosen theme the panel will develop and its relevance to current research and/or policymaking. Then summarize the subtopics developed in each paper, indicating possible links, similarities, and contrasts among them. Conclude with a statement of the panel’s overall contribution to Mande and/or African Studies.

For individual or co-authored papers, state the author’s or authors’ argument(s) clearly. Then provide an overview of the evidence and methods used to support the paper’s argument. Include commentary on the significance of the paper’s findings to the broader themes of the conference and/or the fields of Mande and/or African Studies.

Please cite any academic or other references pertinent to your paper or panel within the proposal and include these references in a list following the proposal (not part of the word count).

Association des Etudes Mandé (MANSA)
10e Colloque International
International University of Grand-Bassam, Côte d’Ivoire
du 02 au 06 août 2017

Aux Carrefours des Identités :
Cohabitation, Conflit, et Réconciliation en Afrique de l’Ouest et dans les Diasporas

Les deux dernières décennies dans les pays d’Afrique de l’Ouest ont été marquées par des luttes violentes dont les guerres civiles au Libéria et en Sierra Léone qui, sitôt terminées, ont été relayées par celles en Côte d’Ivoire  puis au Mali.
Des actes de violence religieuse et ethnique et contre les femmes sont toujours perpétrés et on note une montée de l’homophobie.
L’Islam intégriste a pris une importance transnationale dans la région, surtout au Nigeria.
En même temps, la région est marquée par l’influence croissante du capital international, du néolibéralisme et par le retour des investisseurs qui avaient déserté la région.
La France et les Etats-Unis y consolident aussi leurs intérêts militaires.

La rhétorique des parties prenantes à ces conflits et contextes a constamment engagé les thématiques des identités historiques, publiques et personnelles.
Pendant que des Etats poursuivent la paix, la réconciliation, et la cohésion  nationales, et que des réfugiés rentrent d’exil, les questions qui ont donné naissance aux conflits restent souvent sans réponse, y compris dans les domaines de la consolidation de la paix, de la démocratisation, du droit foncier, de la politique nationale, de la justice internationale, et du désarmement, démobilisation et réintégration des anciens combattants.

Quels sont les ressorts de cohabitation entre les peuples et pratiques de la sous-région, et comment restaurer le vivre-ensemble régulièrement mis à mal par des conflits ?
Selon quels processus et au terme de quelles situations et par quelles pratiques, les gens et les sociétés se distinguent-elles les unes des autres, s’opposent, et s’intègrent ?
Quelle peut être la contribution des académiques, des leaders d’opinion et des citoyens, à la construction d’un avenir de paix et de réconciliation en Afrique de l’Ouest devant des questions identitaires?

Ce colloque invite les intervenants à la réflexion sur ces questions, surtout dans l’air mandé, contexte multiculturel, plurilinguistique, et multinational où se parlent des langues mandé en communication avec d’autres langues telles qu’afro-asiatiques, akan, européens, gur, krou, ouest-atlantiques, etc.

Nous sollicitons des études empiriques aussi bien que des réflexions théoriques venant de toutes les disciplines, et de la diversité des acteurs socio-politiques, y compris la société civile.
Nous encourageons les contributions qui étudient l’identité sous toutes ses formes et dans différents domaines : l’agriculture et le foncier, les arts, la cohabitation et la réconciliation, le développement et l’urbanisation, la diaspora et la mondialisation, le droit et les droits humains, l’écologie et l’environnement, l’économie, l’ethnicité, le genre, l’histoire, l’idéologie, les langues et la linguistique, la littérature, le mariage et la parenté, la philosophie, la politique, la religion et la théologie, la santé, le travail, etc.

Les chercheurs en lettres, sciences humaines, développement, droit et d’autres disciplines sont invités à  proposer des panels et des communications.

Les langues de travail sont le français et l’anglais.

Thématiques en détail :

L’agriculture, l’élevage, et le foncier : Avec la nouvelle révolution verte et la néolibéralisation en Afrique de l’Ouest, l’agriculture prend une allure qui tend à imposer de nouvelles pratiques et de nouvelles manières de concevoir l’utilisation de la terre  La question du foncier se retrouve au coeur de ce débat.

Les arts : Comment les beaux-arts et les arts du spectacle contribuent aux discussions et à l’évolution de l’identité en Afrique de l'Ouest  et ses diasporas ? Et dans quels sens est-ce qu’on peut parler des arts en tant que domaines indépendants des autres aspects de l’identité sociale ?

Cohabitation, paix et réconciliation : Plusieurs pays de la région ont connu des conflits identitaires. Sur quelles ressources peut-on s’appuyer pour résoudre et empêcher des conflits et restaurer la paix ? Quel est le bilan des efforts de réconciliation et de paix dans la région ?

Le développement et l’urbanisation: Comment le développement promeut des identités hiérarchiques  et est-ce qu’il y a des modèles de développement particuliers aux sociétés ouest-africaines ? Est-ce que la notion du développement est l’équivalent de l’urbanisation ? Dans quel sens ces éléments pourraient-ils contribuer à la croissance galopante des villes ?

Diaspora, migration et mondialisation : Quels sont les dynamiques qui ont caractérisé la diffusion des peuples à travers et au delà de leurs bases socio-historiques ? Quels accueils les migrants ont-ils reçu à leurs destinations ? Quels sont les impacts de la mondialisation sur les peuples de la région et de ses diasporas ?

Le droit et les droits humains : La jurisprudence joue des rôles très importants dans la gestion des identités. Pourtant, il y a des approches juridiques différentes. Comment faire la part des choses dans ces domaines, et comment en évaluer les résultats ?

L’écologie et l’environnement : Comment les populations s’identifient selon leur gestion des ressources naturelles et comment ces milieux se constituent aussi en domaines socio-culturels vu les approches économiques, religieux, ou idéologiques à leur égard ?

L’économie : Comment les conflits et convergences d’identité jouent-ils sur l’économie des pays de la région et vice versa ? Jusqu’à tel point est-ce que les échanges économiques déterminent l’identité dans des domaines dits non-économiques ?

L’ethnicité : Quand on parle de l’ethnicité, qu’est-ce que cela veut dire dans des sociétés ouest-africaines ? Quels modèles de l’identité contestent la validité de l’idée de l’ethnicité et de la culture homogène?

Le genre : Quelles sont les implications de l’identification de l’être humain par la sexualité et par le genre dans les sociétés en question ? Comment la violence contre les femmes et les gens trans-genre, les définitions de la masculinité, et l’homophobie marquent les identités actuelles et historiques de la région ?

L’histoire : Comment les identités des habitants de la zone mandingue et de ses régions voisines ont changé dans l’histoire et pour quelles raisons ? Par contre quelles continuités caractérisent les identités dans ces espaces ?

L’idéologie : Quelles sont les dimensions idéologiques des discours identitaires, des critiques des identités, et des mouvements culturels, linguistiques, politiques et religieux ? Comment se constituent des hégémonies identitaires dans les zones qui nous intéressent ?

Les langues et la linguistique : Rien n’indique plus fort l’identité peut-être que les langues. Qu’est-ce que la linguistique peut nous dire des changements identitaires dans les zones plurilinguistiques ? Comment les dynamiques au sein de ces langues et entre elles, influent-elles sur les identités de ceux qui les parlent ?

La littérature, le film, et les médias : Est-ce qu’il y a une littérature ou un cinéma mandingue ? Bété ? Baoulé ? Sénoufo ? Autres ? Comment et pourquoi faire de telles distinctions ? Comment est-ce que les créateurs des médias ont-ils posé des questions d’identité ? Et est-ce que la distinction entre l’oralité et l’écriture reste valable comme marque de différences culturelles ?

Le mariage et la parenté : Comment les pratiques du mariage et de la parenté sont-ils des indices de l’identité ? Et comment ces pratiques ont-ils changé à travers l’histoire des brassages des peuples, des cultures, et des religions dans la région ?

La philosophie : Comment les philosophes de nos régions d’intérêt ont-ils conçu l’identité et comment on pourrait apprécier ou critiquer leurs conceptions ? Quels outils nous offrent la philosophie pour concevoir la cohabitation et la réconciliation ?

La politique : Comment la politique renforce ou change-t-elle les identités ouest-africaines ? Comment les identités deviennent des outils politiques ? Et quels sont les enjeux identitaires de la politique régionale ?

La religion et la théologie : Comment la religion se lie à l’identité ?  Comment les pratiques rituelles et les théologies construisent-elles les identités ? Et comment on s’en est servi pour accentuer ou amoindrir des différences culturelles ?

La santé : Quelles sont les pratiques de la santé liées aux identités africaines ? Comment la maladie ou la bonne santé devient un aspect clé de l’identité personnelle ou sociale ? Et comment les approches différentes à la guérison servent-elles à distinguer entre identités ?

Le travail : Comment le travail sert-il de base d’identité ? Comment les couches sociales se distinguent-elles au niveau du travail ? Comment le travail se définit de manières différentes selon les communautés concernées ?

Propositions de panel:
Chaque panel devrait comprendre quatre intervenants et, si on veut, un président. L’organisateur peut modérer le panel et aussi servir soit d’intervenant soit de président. Les participants au colloque ne peuvent présenter qu’une communication, mais ils peuvent aussi organiser et modérer un panel ou en présider un autre.

Une proposition de panel doit comporter le nom, l’affiliation, et le courriel de l’organisateur/modérateur. Elle doit aussi comprendre un résumé de 750 mots au maximum du sujet à traiter et les résumés des quatre communications (500 mots chacun). Chaque résumé de communication doit comporter le nom, l’affiliation, et le courriel de l’intervenant. Si un président y participe, veuillez ajouter son nom, son affiliation, et son courriel.

Propositions de communications:
Les intervenants doivent fournir un résumé de communication de 500 mots au maximum ainsi que leur nom, affiliation, et courriel.

Toute proposition de panel ou communication doit être envoyée au comité scientifique, mandestudiesassociation@gmail.com,
avant minuit GMT le 15 novembre 2016.

Suggestions pour la structure d’une proposition:

Pour les panels, veuillez indiquer le sujet à traiter et sa pertinence à l’état de la recherche actuelle et/ou à l’élaboration des politiques.
Ensuite, résumez les sous-thèmes développés dans chaque papier, indiquant des liens possibles, les similitudes et les contrastes entre eux. Conclure avec une déclaration synthétique de la contribution globale du panneau aux études mandingues et / ou études africaines.

Pour les communications, veuillez développer clairement la thèse défendue. Ensuite faites le tour des évidences et approches méthodologiques. Enfin commenter l’importance des données par rapport au thème du colloque.

Références bibliographiques:
Veuillez citer dans la proposition les références bibliographiques qui sont en rapport avec la communication ou le panel et ajouter la bibliographie à la fin (la bibliographie n’est pas inclus dans le nombre de mots permis).